Chaque année, le 1er juillet est le théâtre de nombreux déménagements, un véritable ballet de camions et de boîtes à travers tout le Québec. Mais pourquoi cette date est-elle devenue un moment privilégié où tant de Québécois choisissent de changer de logement ? Plusieurs raisons, à la fois historiques, pratiques et culturelles, expliquent ce phénomène unique.
La tradition du déménagement à date fixe au Québec remonte au XVIIIe siècle, sous l’influence des coutumes juridiques françaises. Dès 1750, une ordonnance impose un moment commun pour l’échéance des baux, afin d’éviter que les locataires aient à quitter leur logement en plein hiver.
Pendant plus d’un siècle, la majorité des baux résidentiels arrivaient à échéance le 30 avril, ce qui obligeait les familles à déménager le 1er mai.
Cette coutume a perduré jusqu’en 1974, lorsque le gouvernement a choisi de déplacer la date d’échéance des baux au 30 juin afin de ne pas perturber la fin de l’année scolaire des enfants et de faciliter la vie des familles.
Depuis l’entrée en vigueur de cette loi en 1975, le 1er juillet est devenu la date de référence pour les déménagements, une tradition québécoise qui réunit chaque été entre 200 000 et 250 000 ménages à travers la province.
La majorité des baux résidentiels arrivent à échéance le 30 juin. Cette règle structure le calendrier locatif dans toute la province. Concrètement, cela signifie que les locataires qui ne renouvellent pas leur bail doivent libérer leur habitation à cette date précise.
Le lendemain, soit le 1er juillet, des milliers de ménages québécois déménagent et prennent possession de leur nouveau domicile, souvent déjà réservé plusieurs semaines à l’avance.
Ce phénomène crée chaque été un mouvement massif et synchronisé à travers le Québec. Les rues se remplissent de boîtes, de meubles et de camions, illustrant l’ampleur de cette journée particulière.
La journée du 1er juillet marque donc le pic des déménagements, surtout en été, dans chaque ville de la province. La fin des baux résidentiels entraîne une libération importante de logements à cette période précise.
Cette dynamique ne concerne pas uniquement la location, car de nombreux propriétaires profitent aussi de l’été pour mettre leur maison en vente.
En conséquence, les personnes qui souhaitent déménager profitent d’un choix beaucoup plus large qu’à tout autre moment de l’année.
Cette période présente plusieurs avantages logistiques pour les Québécois qui choisissent de déménager à ce moment.
D’abord, la date coïncide avec la fin de l’année scolaire, ce qui permet aux familles de changer de logement sans perturber la scolarité des enfants. Le 1er juillet correspond aussi à la fête du Canada, ce qui en fait un jour férié pour la majorité des Québécois.
Beaucoup de personnes sont donc en congé, ce qui facilite la mobilisation d’amis et de proches pour donner un coup de main. Déménager en été permet également d’éviter les tempêtes de neige et les conditions hivernales difficiles.
Cependant, le 1er juillet s’accompagne aussi de plusieurs inconvénients. La demande pour les déménageurs est à son maximum, ce qui fait grimper les prix de façon importante. Il n’est pas rare de voir les tarifs doubler, voire tripler, à cette période, surtout pour les logements situés dans les grandes villes comme Montréal et Québec.
Trouver une équipe disponible devient plus difficile, surtout si la réservation n’a pas été faite plusieurs mois à l’avance.
Le temps d’attente pour obtenir un camion ou des déménageurs peut être long, et la circulation est souvent ralentie par le nombre élevé de véhicules de déménagement sur les routes.
Enfin, la météo estivale, bien qu’en général favorable, peut parfois jouer des tours : fortes chaleurs ou orages rendent la journée encore plus éprouvante pour ceux qui déménagent.
Pour réussir son déménagement le 1er juillet, il faut s’adapter au rythme imposé par la fin des baux au 30 juin. Voici quelques conseils pratiques pour faciliter le changement de logement au Québec.